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mai 1, 2023

Le dernier RAPPORT DU GIEC résumé en quelques mots !

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier un nouveau rapport historique, faisant la synthèse de ses précédents rapports et apportant de nouvelles conclusions et graphiques sur le climat. Cet article vous propose un tour d’horizon complet et détaillé de ce rapport, afin de vous aider à mieux comprendre les enjeux climatiques actuels et les actions possibles pour y faire face.

Qu’est-ce que le GIEC et pourquoi un nouveau rapport ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est une organisation scientifique et intergouvernementale créée en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Son objectif est de fournir aux gouvernements des informations scientifiques objectives et actualisées sur le changement climatique, ses causes, ses impacts et les mesures d’atténuation possibles.

Les trois groupes de travail du GIEC

Le GIEC est organisé en trois groupes de travail qui travaillent en étroite collaboration pour évaluer l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique :

  • Le Groupe de travail I évalue les aspects physiques du système climatique et les facteurs anthropiques qui influencent le climat, tels que les émissions de gaz à effet de serre et les aérosols.
  • Le Groupe de travail II évalue les impacts du changement climatique sur les écosystèmes, les communautés humaines et les économies, ainsi que les moyens d’adaptation possibles.
  • Le Groupe de travail III évalue les options de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les mesures d’atténuation pour limiter les changements climatiques.

Le rapport actuel du GIEC est la synthèse de ces trois rapports de groupes de travail publiés entre 2019 et 2021, ainsi que de trois rapports spéciaux. Les rapports du GIEC sont largement considérés comme étant les évaluations les plus fiables et les plus complètes de l’état du climat de la Terre.

La fiabilité des rapports du GIEC

Les rapports du GIEC sont basés sur des méta-analyses de la littérature scientifique existante, y compris les évaluations par les pairs. Cette méthode rigoureuse permet de garantir que les conclusions et les recommandations du GIEC sont fondées sur des preuves solides et fiables. Les rapports du GIEC ont été examinés et approuvés par des scientifiques du monde entier, ainsi que par les gouvernements représentés au sein du GIEC.

Constat du groupe 1 : l’impact humain sur le climat

Le groupe 1 met en évidence une réalité inquiétante : « Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, les océans et les terres. » Malheureusement, cette évidence n’est pas acceptée par tout le monde. Selon un sondage réalisé en 2019 par le World Economic Forum, seules deux personnes sur trois dans le monde acceptent cette base scientifique. Les émissions de gaz à effet de serre ont déjà réchauffé la planète de 1,1°C par rapport aux années 1850-1900, laissant peu de marge pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement à 1,5°C ou 2°C.

Exemples d’un monde réchauffé à différents niveaux

GIEC : Exemples d’un monde réchauffé à différents niveaux

Le nouveau rapport du GIEC présente des graphiques qui montrent les conséquences d’un réchauffement climatique de 1,5°C, 2°C, 3°C et 4°C. Parmi les impacts observés, on note une augmentation des événements extrêmes, tels que les jours les plus chauds de l’année et les jours avec le plus de précipitations. Dans un monde réchauffé de 4°C, certains jours pourraient même connaître une augmentation de température de près de 8°C.

Conséquences sur les populations (groupe 2)

Le groupe 2 du GIEC estime qu’« entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes hautement vulnérables au changement climatique ». Ce chiffre représente presque la moitié de la population mondiale et les conséquences sont déjà là, avec des impacts sur la biodiversité, la production alimentaire et les risques de mortalité liés à la chaleur et à l’humidité. L’injustice climatique est également soulignée, les communautés les moins responsables du changement climatique étant les plus touchées.

Les solutions : réduire les émissions et s’adapter au changement climatique

Le dernier rapport du GIEC met en évidence la nécessité de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les impacts du changement climatique. Les deux principales stratégies recommandées sont la décarbonation du secteur de l’énergie et la réduction de la demande en énergie.

Décarboner le secteur de l’énergie

Le secteur de l’énergie est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, principalement à travers la combustion de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le GIEC préconise une décarbonation rapide du secteur de l’énergie en réduisant drastiquement la dépendance aux combustibles fossiles. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de :

  • Augmenter la part des énergies renouvelables : Les énergies renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, géothermique et biomasse peuvent remplacer les combustibles fossiles pour produire de l’électricité et de la chaleur. Il est donc crucial d’investir dans des infrastructures pour l’utilisation des énergies renouvelables et d’encourager les investissements dans ce secteur.
  • Mettre en place des politiques et des réglementations pour encourager les investissements dans les énergies propres : Les gouvernements peuvent mettre en place des incitations économiques pour favoriser l’investissement dans les énergies propres, comme les subventions pour les installations solaires et éoliennes, et les taxes sur les combustibles fossiles pour réduire leur utilisation.
  • Développer des technologies de stockage d’énergie : Les énergies renouvelables sont intermittentes et leur production fluctue en fonction des conditions météorologiques. Le développement de technologies de stockage d’énergie, comme les batteries, permet de stocker l’énergie produite pendant les périodes de production excédentaire et de la restituer pendant les périodes de production insuffisante.

Baisser la demande totale en énergie

Réduire la demande totale en énergie est un élément clé pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cela implique de réduire la quantité d’énergie nécessaire pour fournir les services énergétiques dont nous avons besoin, comme l’éclairage, le chauffage, la climatisation, etc. Pour y parvenir, il est nécessaire de :

  • Agir sur les facteurs socio-culturels : Les comportements des consommateurs jouent un rôle important dans la demande totale d’énergie. Les modes de vie économes en énergie, tels que l’utilisation de transports publics, le développement de moyens de transport écologique en ville, la réduction de la consommation de viande, l’achat de produits locaux, l’utilisation de vélo (ou même du velotaf en vélo à assistance électrique) à la place de la voiture peuvent contribuer à la réduction de la demande totale d’énergie.
  • Optimiser l’utilisation des infrastructures : Les infrastructures énergétiques doivent être optimisées pour réduire leur impact sur l’environnement. Par exemple, l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments jusqu’aux maisons basse consommation peut réduire la demande d’énergie pour le chauffage et la climatisation. De même, l’amélioration de la gestion de l’eau et des déchets peut également contribuer à réduire la demande totale d’énergie.
  • Développer des technologies économes en énergie : L’innovation technologique peut également contribuer à la réduction de la demande totale d’énergie. Par exemple, des équipements électroménagers plus efficaces, des systèmes de chauffage et de climatisation plus économes en énergie, des voitures plus légères et aérodynamiques, le développement du rétrofit électrique plutôt que la construction d’un nouveau véhicule peuvent réduire considérablement la demande totale d’énergie.

Ces solutions doivent être mises en œuvre par les citoyens, les entreprises et les gouvernements à tous les niveaux. Le GIEC rappelle que « la fenêtre d’opportunité se referme rapidement » et que les choix et actions menés au cours de cette décennie auront des impacts aujourd’hui et pendant des milliers d’années.

En conclusion, le dernier rapport du GIEC souligne l’urgence d’agir pour limiter le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses. Malgré un constat alarmant, des solutions existent et peuvent être mises en œuvre dès maintenant pour protéger notre planète et assurer un avenir vivable et durable pour tous.

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